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23 février 2008 6 23 /02 /février /2008 13:44
J’ai participé le 16 janvier à une table ronde sur les bibliothèques numériques organisée par l’ENSSIB Lyon (Nicolas Morin), avec le directeur informatique de la BnF, le directeur de la BM de Lyon, le directeur de la bibliothèque cantonale de Vaud. J’ai aussi assisté avec intérêt, le 8 février, à une conférence sur le numérique donnée par le président de la BnF à l’ENS.

Au cours de cette dernière, j’ai appris que le transfert Gallica vers Gallica2 va se faire par étapes : la presse en juillet 2008, l’intégralité de Gallica avant la fin de l’année (c’est pourquoi la poursuite de la numérisation en mode image seul (et non en mode image + texte) pour nourrir Gallica est incompréhensible, cf. post précédent). J’ai interrogé B. Racine sur le mille-feuilles des projets Gallica, Gallica2, Europeana, TEL, RBNF réseau de bibliothèques numériques francophones, maquette avec le SNE syndicat national de l’édition, maquette « Ville européenne » pour l’automne 2008,…, qui me paraît contraster avec la simplicité du message de Google Books (au moins pour le programme bibliothèques), sa facilité d’utilisation, et son état d’avancement.

Concernant ces derniers, j’ai montré quelques copies d’écran aux étudiants de l’ENSSIB . Sur l’histoire des sciences qui m’est chère, j’ai comparé divers résultats sur une recherche qui m’était nécessaire : « Coriolis, effet des machines » (il s’agit de l’œuvre majeure de cet auteur, où il définit en physique la notion de travail).
Ma première recherche était sur Google (pas Google Books), la référence Google Books avec l’œuvre que je cherchais était en premier. J’ai apprécié.Recherche-Coriolis-Google-2.JPG
Ma seconde recherche était dans Google Books, j’ai trouvé bien sûr le livre, et un certain nombre d’autres y faisant référence. La recherche d'occurrence de mots dans Google Books est aussi  fort utile.Recherche-Coriolis-Google-Books.JPG
Concernant Gallica2, le livre y est, mais pas en mode texte (curieux).
Concernant TEL, la surprise fut grande : pour une œuvre scientifique française majeure, je ne trouve même pas le lien Gallica, je ne trouve qu’une fiche du catalogue de la British Library !Recherche-Coriolis-TEL.JPG
Où veux-je en venir ? ces écrans illustrent la question que je posais : d’un côté la possibilité pour l’internaute de base de trouver en premier résultat de sa recherche Google (et même pas Google Books) l’imprimé numérisé qu’il cherche – de l’autre des sites dont il ne connaît pas nécessairement l’adresse et qui n’indexent pas l’ouvrage qu’il cherche : où retournera l’internaute ? N'avait-on pas une autre ambition avec le projet BNuE ?

Un autre point m’a frappé dans les interventions des orateurs à l’ENSSIB: sans nous concerter, chacun de nous a remarqué qu’était numérisé sur Google Books un des « trésors » de sa bibliothèque : une édition lyonnaise du Gargantua pour la BM Lyon, cours de l’Ecole polytechnique du XIX° s en ce qui me concerne,… ; en fait, le patrimoine des bibliothèques américaines en cours de numérisation par Google, c’est le patrimoine européen !

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commentaires

M
On ne peut pas présenter comme des évidences des choses qui n'en sont pas. Bien entendu, il faut continuer à numériser en mode image, notamment parce que le patrimoine documentaire ne commence pas au XIXe siècle et qu'on n'a pas de solution automatique pour mettre en mode texte des ouvrages antérieurs au XVIIIe. En outre, et au risque de choquer, comme historienne qui fait ce métier depuis plus de vingt ans, je veux voir l'image du livre ancien, parce qu'elle est porteuse d'informations pertinentes gommées par le passage en mode texte. Dans l'ordre, je veux un corpus le plus vaste possible; ensuite le mode texte, éventuellement. Pour Hal, il ne faut pas exagérer : c'est très imparfaitement renseigné par les chercheurs SHS et je rappelle que ce sont les éditeurs traditionnels qui sont réticents à l'idée de rendre immédiatement disponibles gratuitement des articles par ailleurs diffusés à titre onéreux par les revues sur papier.Plus généralement, je suis de plus en plus gênée par le ton péremptoire qui prévaut dans ce type d'exposé et qui aboutit au mieux à un nivellement des techniques et des approches, au pire à de vraies prises de pouvoir, illégitimes. On prétend toujours travailler dans ce cas pour les chercheurs, mais finalement beaucoup plus rarement avec les chercheurs. Je finis par me demander si je ne préfère pas, par certains côtés, du bricolage adapté à des usines à gaz dont la technologie m'impose une méthodologie.
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A
<br /> Bien évidemment, il faut continuer à numériser en mode image ! Nous sommes tous d'accord ! Il ya une ambigûité dans mon texte que je corrige (cf. débat sur un<br /> précédet billet) : c'est de numériser de nos jours en mode image SEUL que je conteste, il faut image + texte pour les moteurs de recherche, pour vos recherches d'occurrences en tant<br /> qu'historienne,...Moi aussi j'ai besoin de voir le livre ancien à l'écran -c'est d'ailleurs ce que j'ai fait dans la bibliothèque numérique que j'ai créée http://bibnum.education.fr<br /> Je vous suis moins, et vous comprends moins, quand vous parlez de HAL qui me paraît être un autre sujet.<br /> Merci de votre commentaire. A.M.<br /> <br /> <br />
S
Bonjour,J'utilise Google Map (GM) pour comparer des cartes topographiques anciennes avec la couverture satellitaire de GM. La force de Google, outre les données "brutes" (les ouvrages avec XML ALTO, les photos satellites, etc), c'est la qualité des API : ces petits bouts de programmes et de codes que l'on peut s'approprier pour réaliser soit même une intégration Google dans son environnement. C'est l'avantage de la centralisation Googlelienne. Il se passe aussi la même chose avec les Archives Ouvertes en France : HAL marche très fort car de fait la France se présente à l'étranger (www.oaister.org) avec un seul point d'entrée : HAL. La lecture aurait été plus difficile avec une A.O. par Université par exemple.Stéphane.
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Ce blog est créé à la rentrée scolaire 2006 pour suivre les sujets suivants:
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Il est étendu en 2023 sur des sujets connexes aux précédents, mais néanmoins liés : patrimoine industriel, géographie industrielle.

 
Alexandre Moatti
 
 

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