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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 15:35

I do like my Kindle. I like to read on my Kindle: e-books, PDF documents that I would not read on my computer, oldies but goodies SF books (H.G. Wells, Poe, Jules Verne,…). Also: when I am reading on my Kindle, I am not connected to the Internet – in that sense, it is like reading a book, I am in a quiet universe, without zapping, etc.

 

But. There is a ‘but’.

 

Why should the reading quality be worse than in the paperbook? Are we condemned to junk reading? Let me give you some examples (taken in L'Âge de la multitude, N. Colin & H. Verdier, Armand Colin 2012) .

 

First point. I do not know when a quote starts: there are no distinct characters, nor italics, just a very small margin which is hardly visible.

ImageCitations

All the text in the red square is a quote. The blue line indicates the very small margin (2 mm) between the quote alignment and the normal text alignment. You cannot distinguish these two alignments.  The only possibilities I have to understand that it is a quote are 1/ the context (but I would prefer to see a real quote, for easy reading), 2/ the footnote reference number at the end of the 'quote'.   If some authors do not document their quotes, there will be no footnote number... 

 

By the way, my second point is about the footnote references (anchors in the text). As you can see on the figure above (number 37), or the one below (red circles), the reference is in the core text, and not above as it is usual in a document.
ImageNbdP.JPG

 

Third point. As it is written here{{fr}}, « Veuillez noter que tous les livres Kindle ne possèdent pas la numérotation des pages (Please note that all the Kindle books do not have page numbers).» How can we quote part of the text in an article? I recently had to mention a quote of this book, and instead of a page number, had to indicate: “Emplacement Kindle 1260 sur 5130”!

 

The first two points are really a discomfort and represent a minor quality of reading – I would say a poor quality of reading.

 

I mentioned them to Amazon people at their booth during the Salon du Livre Paris 2014: they listened carefully, but told me that they were binded by standards. I am doubtful about this explanation.

 

I would be happy if some readers of my blog are able to share similar experience, or give me some URLs where this kind of problems are mentioned (also please they can correct my English, as it is my first post in English). 

 

 

PS : this post does not regard the quality of the concerned book, which is an interesting and original book.

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 00:46

[voir ma tribune publiée dans Rue89 le 20 juin 2014, correspondant à ce billet réécrit et mis en forme, moins à chaud ]

 

Tiens, pour une fois je vais essayer de coller à l’actualité (la nomination du PDG de l’INA à la tête de Radio France, annoncée par le CSA). Un élément de cette annonce a retenu mon attention : son programme sur le numérique à Radio-France est ce qui a rallié les suffrages des membres du CSA (source : président du CSA, cité par Le Monde), notamment sa volonté de « faire payer les podcasts, contre le tout-gratuit ». Je me suis penché récemment sur le circuit complexe des émissions radiophoniques (droits, durée de vie, archivage à l’INA, mise en ligne par l’INA), et suis perplexe sur cette idée. Devant coller à l’actualité, je donne mes arguments à l’emporte-pièce, quitte à y revenir, et ce pour ouvrir la discussion.

PodcastsRF

 

1)      Radio-France participe à la mission de diffusion de la connaissance, par la plupart des émissions de France-Culture, et un certain nombre d’émissions de France-Inter (par exemple : La Tête au Carré). Il serait logique que ces émissions, financées par la contribution publique à l’audiovisuel, viennent nourrir l’Internet de la connaissance et puissent être consultables sans limitation de durée.

 

2)      La politique consistant à chercher des recettes sur des postes mineurs (comme faire payer un podcast à l’internaute) me paraît à courte vue, et en contradiction avec la mission de service public. C’est la même politique qu'on pourrait appeler des picaillons qui amène certaines institutions publiques françaises à vouloir valoriser financièrement leur patrimoine iconographique – alors que d’autres institutions (Bundesarchiv, Smithsonian, NASA,…) mettent des images libres de droit sur Internet, qui peuvent par exemple être utilisées sur l’encyclopédie Wikipédia, ce qui améliore sa qualité (voir exemples donnés dans notre article Annales des Mines, mars 2012, avec Rémi Bachelet).

 

3)      Je me mets en alerte face aux politiques publiques où le même bien cognitif est payé plusieurs fois par le contribuable ou par la communauté. Ainsi, le programme FSN (Fonds pour la Société numérique) du Grand Emprunt (argent public) finance des opérations de partenariat public-privé culturel à la française, où des livres patrimoniaux sont numérisés en partie sur fonds publics et pourtant ne sont pas consultables en ligne par tous (ex. accord BnF / ProQuest, 2013, cf. mon article Bulletin des bibliothèques de France, déc. 2013). Ceci pourrait conduire à terme au pire modèle qui soit, celui de l’édition scientifique, où l’argent public est mobilisé trois fois pour le même objet (le chercheur, le relecteur, la bibliothèque universitaire), dans ce cas au bénéfice d’éditeurs privés très rentables. Mais même en restant dans le périmètre public, la logique ‘payer deux fois’ paraît difficilement acceptable : l’argent public paye une émission de radio, et l’internaute devrait en plus payer le podcast ? Le FSN du Grand Emprunt finance les numérisations d’émissions à l’INA, émissions par ailleurs financées en leur temps par l’ancienne ORTF, et l’internaute sur le site de l’INA doit payer 3 euros pour revoir l’émission ? (par exemple : un débat F. Jacob/ C. Lévi-Strauss 1972 sur ‘la pensée sauvage’ – avec en plus des DRM, comme le remarque Ph. Aigrain sur son blog).

JacobÉmission d'archives sur le site de l'INA. À gauche François Jacob (1972). À droite une Ford Fiesta (2014).

 

4)      Concernant l’audiovisuel public (et notamment la radio publique), l’incroyable complexité du circuit mérite que les choses soient mises à plat (par exemple par un rapport ministériel) avant toute décision à la va-vite du type ‘faire payer les podcasts’ : expliciter et faire comprendre clairement à nos concitoyens les modes de financement d’une émission de radio publique : contrats avec les producteurs ou animateurs d’émissions / montants moyens de ces contrats / montant des droits d’auteur liés à la diffusion (p.ex. la SCAM, dans ses règles de répartition des droits 2013 [PDF], mentionne 21,5€/mn pour une émission de Radio-France, ce qui fait environ 1200€/ émission d’1h, abattu d'un certain pourcentage, et qui viennent s’ajouter au contrat de production, ou cachet) / puis paiement au click de téléchargement, et au podcast (conventions Radio-France en cours avec sociétés de droits) ; expliciter et faire comprendre la vie d’une émission après diffusion : écoutable en streaming pendant 1000 j. suite à un accord de fév. 2013 (il serait nécessaire de connaître les montants financiers en jeu)/ puis versée aux « archives » de l’INA, où elle n’est plus écoutable / sauf quand l’INA la met en ligne, bien après. L’ensemble de ce sujet est peu étudié ni évoqué publiquement… à la radio, d’autant qu’il touche le sujet sensible des droits d’auteurs des journalistes et animateurs d’émissions. Un vrai rapport public est indispensable, qui permettrait d’assurer une certaine transparence sur la filière globale : coût et financement des émissions culturelles publiques, et vie post-diffusion.

 

5)      Les institutions et organismes publics sont devenus beaucoup trop puissants face à l’absence de vision et de stratégie de leurs tutelles. Un patron d’institution publique (comme la BnF, ou Radio-France) a tendance à promouvoir sa propre institution, à vouloir accroître ses budgets, sans vision globale d’une filière (ex. la vie des émissions concerne à la fois Radio-France et l’INA) et sans vision affirmée de l'intérêt général. Dans le rapport préconisé en 4), on aurait sans doute des surprises concernant les recettes inter-organismes publics (p.ex. les ‘ressources propres’ de l’INA, qui pour bonne partie viennent en fait de Radio-France ! l’État incite l’INA à accroître ses ‘ressources propres’, sans être réellement attentif à leur provenance… publique). Je ne préconise évidemment pas un retour à l’ORTF, mais une mise à plat et une bonne compréhension de ces circuits inter-organismes.

 

6)      Concernant plus spécifiquement l’INA, j’ai récemment étudié ces ressources propres : à ce sujet le rapport d’activité 2012, dernier en date, est étonnamment peu disert. Il indique sobrement p.13 que « les recettes des éditions online dépassent pour la 1e fois le million d’euros » (pour un budget global de 125 M€). Et encore ces ‘éditions online’ recouvrent-elles plusieurs postes : « les téléchargements, les recettes publicitaires, les partenariats avec YouTube et Dailymotion, les éditions multimédias » (sans autre précision). Si l’on divise le 1M€ de recettes uniformément par ces 4 postes (en l’absence d’informations), on trouve 250 000 euros pour les téléchargements (i.e. quand je paye 3€ pour télécharger l’émission Lévi-Strauss). Je veux bien croire que ce poste est destiné à augmenter, mais il part de bas (cf. point 2 ci-dessus) : 250 k€ sur 125M€, soit 2‰ (2 pour mille) ! Cela fait immanquablement penser à un grand principe de l’action publique, que j’avais remarqué dans l’action d’un ministère : un ministre ne peut jouer qu’à la marge sur son budget. De la même manière, un patron d’organisme public ne peut imprimer sa marque qu’à la marge, et aura tendance à surreprésenter (comme on dit d’un acteur qu’il surjoue) des postes somme toutes mineurs.

 

7)      À propos des recettes ci-dessus, notamment « les partenariats avec YouTube et Dailymotion », je me mets aussi en alerte contre la fascination exercée par Google et ses filiales (Youtube), révélatrice là aussi d’une certaine facilité, et d'un manque de vision. Je le dis d’autant plus facilement qu’on peut avoir sur Google des opinions très différentes, suivant les divers projets. Autant les rodomontades anti-Google de la BnF en 2005 étaient fort criticables (voir le bilan tiré du projet ‘Bibliothèque numérique européenne’, mon article Annales des Mines, novembre 2012), car Google proposait en matière de bibliothèques numériques une solution qui était intéressante, avec une unité et une sobriété éditoriales, autant je serais plus vigilant sur des sites comme YouTube, où le contenu cognitif et culturel est noyé dans un tout autre type de contenus. Je suis étonné que les organismes publics cèdent à ces sirènes, en pensant faire preuve d’ « une conscience aiguë des enjeux du numérique » (président du CSA, op. cit.), et pour des revenus assez marginaux. On trouvera ainsi une dizaine de  ‘chaînes INA’ sur le site commercial YouTube (à droite ici) , ou la chaîne CNRS Images sur Dailymotion (ici). Aurions-nous perdu la conscience de l’action publique au point d'aller ainsi en ordre dispersé (cf. point 5) mettre notre contenu sur des sites commerciaux, alors qu’un portail de l’audiovisuel public aurait toute sa place ? Il existe par exemple Canal-U : même si le graphisme n’en est pas affriolant, c’est un site public avec des contenus de qualité.

YOUTUBE.JPG

La page INA sur Youtube,avec les chaînes INA. Parmi les chaînes similaires suggérées : iamdieudo

 

 

8)      Ceci m’amène à préconiser d’urgence un portail de l’audiovisuel culturel public, à accès gratuit, avec un ensemble de ressources : podcasts Radio-France (sans limitation de durée), archives de l’INA, ressources universitaires et de recherche (comme Canal-U et CNRS Images), podcasts de Canal-Académie (Institut de France), etc. C’est un vrai projet public, le cas échéant avec dédommagement forfaitaire des producteurs (après examen par le rapport en 4 des financements déjà engagés en leur faveur). Quand la bibliothèque numérique Gallica a été imaginée (à partir de 1999), même si elle avait des défauts, elle correspondait à une réelle vision de mise en valeur du patrimoine public ! Et quand Google a numérisé des bibliothèques américaines, ou celle de Lyon, ces bibliothèques ont eu leur propre bibliothèque numérique avec les mêmes fichiers, marquant ainsi une présence publique sur Internet. On peut certes s’amuser à mettre des vidéos du patrimoine culturel public sur YouTube, pourquoi pas. Mais faisons aussi, et surtout, un portail de l’audiovisuel culturel public, avec l’ensemble de ces contenus, au bénéfice de nos concitoyens internautes [ajoût 3 mars : ce portail peut le cas échéant être en streaming, i.e. sans téléchargement, pour éviter toute utilisation sur un autre site Internet]

 

Bref, avant d'aller dans le sens inverse à Radio-France, sur un coup de tête, ou un coup de cœur suite à une élection au CSA, réfléchissons à 1-4-8, avant de nous précipiter vers les écueils 2-3-5-6-7.

 

 

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 14:44

Vous trouverez ici (site du Bulletin des bibliothèques de France) mon article susmentionné, p.6-11 de l'édition papier BBF 2013, n°6.


Rat-des-Villes.jpg

Illustration par Arthur Rackham (1867-1939) des fables d'Ésope (WikiCommons)

 

J'avais déjà écrit un article dans le BBF en 2010 : « BibNum, bibliothèque numérique d'histoire des sciences », 2010, n° 3, p. 50-53 (ici).

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 22:15

J'ai publié en juillet dernier, dans le magazine de vulgarisation scientifique Tangente (n°153, juillet-août 2013), un article consacré à l'édition scientifique (notamment depuis la montée au créneau de la médaille Fields Tim Gowers contre Elsevier début 2012). Vous trouverez cet article de 3 pages au format PDF.

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 11:14

J'ai été invité par le Consulat général de France au Québec[1] à venir conférer avec des lycéens de Québec le WE du 26-27 octobre au CEGEP Garneau à Québec, dans un atelier sur les pseudosciences. J'en ai profité pour programmer diverses autres conférences (deux séminaires académiques + une conférence grand public) à Montréal.

 

Voici mon programme global:

 

  1. V25 (9h30-11h30) au laboratoire CMO (Communication médiatisée par ordinateur) de l’UQAM, Montréal, «Internet, humanités numériques et diffusion des connaissances » (PDF) (lien) (invitation par Serge Proulx) (en visio avec l'université Laval à Québec)
  2. V25 (12h30-14h00) au laboratoire CIRST (Centre de recherche interuniversitaire sur la science et la technologie) de l’UQAM, Montréal : « L'alterscience : analyse de ses invariants et mise en relation épistémologique » (programme sur le semestre)  (invitation par Yves Gingras)
  3. V25 au soir au D27 midi : Forum international Science & Société, ACFAS (Association francophone pour le savoir), atelier pseudo-sciences, CEGEP Garneau, Québec (QC) (programme) (interview avec le Consulat général, qui a pris l’initiative de m’inviter au Québec)
  4. Ma29 à 19h, conférence grand public avec Cœur des Sciences, UQAM (pavillon Sherbrooke), « Alterscience : anti-science, croyance, radicalisme », (annonce, invitation par Sophie Malavoy, directrice de Cœur des Sciences).

    logo_consultatgenfrance.gif



[1] A/R en avion et trois nuits d'hôtel, forfait de 1000€.

 

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 20:00

« Relire les classiques » : je crée une nouvelle rubrique sur ce blog. Je le fais aussi parce que certains de ces auteurs ont des positions spécifiques vis-à-vis de la connaissance, du savoir, de la science — c'est un de mes sujets de recherche. Mais on peut relire avec plaisir les classiques sans cette intention — j’espère qu’en tout état de cause, vous y prendrez comme moi plaisir.

Commençons par René-François de Chateaubriand (1768-1848), Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811), et cette merveilleuse note de bas de page :

NoteGuenee.JPGSource Gallica, édition de 1871, page 241  (l’édition originale ne figure pas sur Gallica, cf. mon billet)

 

La première phrase de cette note reste bien d’actualité ! Mais ce qui transparaît ici est une forme d’opposition aux Lumières que Chateaubriand a marquée sa vie durant. Le romantisme français (dont il est un éminent représentant) est souvent décrit comme un courant anti-Lumières et parfois même contre-révolutionnaire — il exalte les sens contre la raison, exaltée elle par les Lumières et la Révolution.

 

-    Extrait 1 : « car dans ce siècle de lumières l’ignorance est grande » L’auteur écrit en 1811 mais l’Empire c’est encore la suite politique des Lumières et de la Révolution – lumières figure avec un l minuscule, mais c’est bien le courant philosophique des Lumières qui est visé (d’ailleurs quand cette appellation est-elle donnée ? Chateaubriand en est-il un des précurseurs ?)

-   Extrait 2 : « Dieu nous ramène au siècle des pédants ! Trente Vadius… » Le siècle des pédants, c’est évidemment le XVIIe siècle, celui de Molière — Vadius est le collègue de Trissotin dans Les Femmes savantes (1672). Revenir au siècle des pédants, c'est faire comme si celui des Lumières n'avait pas existé.


Un point reste obscur pour moi : entre un érudit pédant du XVIIe siècle, du type Vadius, et un élève-philosophe « en bonnet de docteur », produit des Lumières, la différence semble ténue. Mais peut-être Chateaubriand, avec une pointe d’anti-jeunisme, déplore-t-il là une forme de démocratisation de l’accès au savoir qu’ont apportée les Lumières.

Portrait_of_Francois_Rene_Vicomte_de_Chateaubriand-_1828.jpgUn portrait (moins connu que celui de Girodet 1808) du vicomte de Chateaubriand, par Delaval ca. 1828

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 14:48

J'ai participé le mercredi 5 juin à un colloque ISCC (Institut des Sciences de la Communication -CNRS), initulé "Wikipédia, objet scientifique non identifié". J'y ai fait une conférence "Postures d'opposition à Wikipédia en milieu intellectuel et culturel" qu'on trouvera en ligne (slides PDF) (en vidéo). Tous les commentaires sont bienvenus, ci-dessous.

Narcis.jpg

Narcisse se mirant - illustration de la critique de Wikipédia eu nom de "soi" ("ma page Wikipédia est mauvaise donc c'est aussi le cas de Wikipédia")

[Tableau ca. 1810 de Franz Causig (1755-1826), Galerie nationale de Slovénie (WikiCommons)]

Ajoût de juillet 2016 : on trouvera la version de mon article en ligne sur OpenEdition ici (ouvrage collectif Wikipédia, objet scientifique non identifié, dir. L. Barbe, L. Merzeau, V. Schafer, Presses universitaires Paris-Ouest Nanterre, janvier 2015).

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 17:51

J'avais déjà pointé sur ce blog des anomalies sur des livres patrimoniaux sur Gallica.2e épisode. Une recherche que je fais sur Gallica, Mathias Sandorf (Jules Verne, 1885), pour l’édition d’un article sur la cryptographie (figure dans ce roman un bel exemple illustré par Verne de clef par transposition), me donne une foule de résultats mais pas ce que je souhaite, à savoir l’édition originale ou une édition suffisamment ancienne (ce qu’on s’attend à trouver sur Gallica).

Recherche Sandorf-red

Je fais une recherche avancée (Mathias Sandorf [titre] + Jules Verne [auteur]) pour affiner ce résultat fort peu satisfaisant, voici (image ci-dessus). Il existe donc 4 exemplaires numériques de cet ouvrage sur Gallica. Voyons un peu ce qu’il y a, puisqu’il n’y a pas ce que l’on cherche [quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a] :

1)      deux rééditions issues du portail Izibook (2005 et 2008). Qu’il y ait deux éditions 2005 et 2008 ne me chaut guère, je ne vais pas sur Gallica pour connaître l’historique des éditions sur e-book (peut-être dans cent ans, sera-t-il aussi intéressant de connaître les différentes éditions e-book de 2005 et 2008 que les rééditions d’origine de Mathias Sandorf – en tout cas en 2013 ce n’est pas très intéressant). Izibook me renvoie sur Didactibook, où je dois m’inscrire pour télécharger un PDF (grauit, heureusement). Une recherche Google me fait arriver beaucoup plus vite sur un site personnel israélien qui a déjà téléchargé l’e-book et l’a mis en ligne sans inscription. Donc finalement ç’a été plus facile d’y arriver par Google que par Gallica. Sauf que l’édition ancienne sur Gallica, ç’aurait été une forme d’authentification du texte.

2)      Une édition du 14 mars 2013 (chouette, super-récente ) de Biberbook sur portail immateriel.fr. Exactement le même topo que ci-dessus.

3)      Enfin, une édition de la Library of Congress, perdue au milieu de tout cela (programme partenaires BnF): cette fois-ci c’est bien un livre d’époque (1885), mais c’est la traduction en anglais…

Sanford-LOC.jpg

Résumons cette expérience. Sur Gallica, je m’attends à trouver le livre patrimonial d’origine. Je ne le trouve pas. Je trouve trois versions d’e-books récents. Dont deux (2005 et 2008) du même "rééditeur". Les trois versions financées avec le soutien du programme CNL/SNE (taxe copie privée sur les photocopieurs/numériseurs). Quel intérêt à trouver sur Gallica toutes ces versions : Gallica se transforme-t-il en portail de recherche d’e-books émanants du secteur privé ? Et pourquoi le programme CNL/SNE en vient-il, d'ailleurs, à financer plusieurs numérisations/ rééditions d’un même ouvrage ?


CNLSNE.JPG

Merveilles du partenariat privé-public culturel à la française ! J’attends vos réponses et commentaires, notamment de la part de Gallica (je ne demande qu’à m’être trompé, mal avoir compris, pas saisi l’intérêt – convainquez-moi !)

 

Ajoût du 3 septembre 2013

Suite à ce billet de blog, twitté, Gallica a numérisé l'édition princeps de Mathias Sandorf et a bien voulu m'en informer sur Twitter (1er juillet 2013, ci-dessous). Jules & Mathias remercient Gallica, et Twitter.

Sansdorf-Twitter.JPG


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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 18:32

(une observation qui sort du domaine des bibiothèques mais se rattache "au" numérique)

 

Canal Plus utilise un logiciel diabolique pour ses publicités en ligne, celles qu'on doit voir avant une vidéo.

 

Dans la plupart des sites affichant des publicités préalables à une vidéo, vous pouvez faire autre chose (aller à un autre onglet, ou à votre logiciel de messagerie – bref vaquer à vos activités numériques). Sauf erreur de ma part, ce n'est pas possible sur Canal Plus (un exemple ici, désolé pour ceux qui sont allergiques au football): dès que vous faites autre chose, le décompte de temps de la publicité s'interrompt. Vous êtes donc quasi obligé de regarder la pub !!!


PubCanal

Sans doute ceci va-t-il se généraliser sur Internet...

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 10:02

Le numéro de novembre 2012 des Annales des Mines, Réalités Industrielles est intitulé "Le rôle de l'écrit et ses évolutions". À la demande du coordonnateur du numéro, Loïc Lenoir de La Cochetière, j'y ai écrit un article "Bibliothèque numérique européenne, de l'utopie aux réalités". Cet article reprend, en l'approfondissant, l'article que j'avais fait pour La Jaune et la Rouge en 2009.

 

(lire l'article sur HAL)


Couverture.JPG

J'avais songé au titre plus agressif  "Bibliothèque numérique européenne : autopsie d'un sursaut ", en référence à ce qui avait été présenté à l'origine comme un "Plaidoyer pour un sursaut". C'est bien l'autopsie de ce sursaut, mort (avant d'avoir vécu ?) qu'il convient de faire. Mais le titre pouvant prêter à confusion (certains, non familiers du sujet, et du thème du sursaut qui lui est associé, pensaient que j'allais décrire un quelconque sursaut à venir), je l'ai modifié. Et, après tout, il s'agit bien de "réalités industrielles" (titre de la revue), mais aussi de réalités administratives et, plus surprenant, de réalités culturelles et historiques qui ont fortement relativisé les effets de ce "sursaut", et peut-être même sa pertinence.

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Présentation

  • : Humanités numériques, édition scientifique, diffusion numérique de la connaissance, Enseignement supérieur et recherche, géographie et histoire industrielles (auteur Alexandre Moatti) = ISSN 2554-1137
  • : Discussions sur le projet de Bibliothèque numérique européenne, sur les bibliothèques numériques en général; sur l'édition scientifique papier & en ligne.
  • Contact

Avant-propos

Ce blog est créé à la rentrée scolaire 2006 pour suivre les sujets suivants:
# Bibliothèque numérique européenne (BNUE), et bibliothèques numériques en général.
# Edition et revues scientifiques.
Il est étendu en 2023 sur des sujets connexes aux précédents, mais néanmoins liés : patrimoine industriel, géographie industrielle.

 
Alexandre Moatti
 
 

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